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Association des cinémas de l'Ouest pour la recherche

Distribution : une marge de manœuvre devenue très étroite…

Aujourd’hui, la machine s’est définitivement emballée. Pour un distributeur comme celui de ce film, il semble que ne s’offre à lui qu’une alternative et encore :

  • soit accepter de ne tirer qu’un nombre proportionnellement limité de copies (par exemple dans notre cas 200) en sachant très bien qu’au maximum quatre semaines plus tard, l’encombrement des films chassera celui-ci des écrans, le plein des entrées n’étant alors pas atteint,
  • soit faire le pari (cher) de tirer un maximum de copies, de l'ordre de 600, voire 900 copies…
Le deuxième pan de l'alternative n'étant pas très correct, par ailleurs, car si tout le monde fait cela, l’embouteillage est à son comble ; shématiquement : 5 000 écrans en France, vous mettez 6 films avec environ 900 copies chacun et tous les écrans sont pris… or, 15 films en moyenne sortent par semaine d’une part, et de nombreux distributeurs n’ont pas les moyens de tirer beaucoup de copies d’autre part, pour des films qui d’ailleurs n’en ont objectivemen pas besoin, mais mériteraient en revanche d’être exposés peu en nombre de copies, voire en nombre de séances, mais longtemps… pour laisser le temps aux gens intéressés de réagir et de s’organiser.

Ce n'est donc pas qu'une question liée au marché, mais bien dû à de mauvaises habitudes prises par les professionnels du secteur, qui n'envisagent pas d'adopter collectivement une conduite raisonnable qui tienne compte de leur situation commune.